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 Nobody said it was easy... no one ever said it would be this hard... | Caleb & Nirvàna

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Nirvàna C. Dawson



Nirvàna C. Dawson


MY LIFE IN WINCHESTER
:
Nobody said it was easy... no one ever said it would be this hard... | Caleb & Nirvàna Vide
MessageSujet: Nobody said it was easy... no one ever said it would be this hard... | Caleb & Nirvàna   Nobody said it was easy... no one ever said it would be this hard... | Caleb & Nirvàna EmptyDim 16 Jan - 23:09

Nobody said it was easy... no one ever said it would be this hard... | Caleb & Nirvàna Finchel-3-finn-and-rachel-17733589-500-256
CALEB & NIRVÀNA

Nobody said it was easy
It's such a shame for us to part
Nobody said it was easy
No one ever said it would be this hard
Oh take me back to the start


20h - The friends Church - Winchester

Debout, devant l'Eglise. J'attendais. Quoi, au juste ? Je ne savais pas tellement. Je n'osais pas entrer. Je ne savais même pas pourquoi j'étais venue ici. En fait, si, je le savais. J'étais venue ici parce que j'avais suivi Caleb jusqu'ici. Quand je l'avais vu sortir du domicile familial, j'avais naturellement suivi mon mari. Par simple curiosité. Peut-être aussi parce que je me faisais un devoir de prendre soin de lui. Et pourtant... Pourtant je ne l'avais pas suivi jusqu'à l'intérieur. C'était ridicule. Non pas de le suivre, mais de se retrouver ici, devant cette Eglise. J'avais cru en Dieu pendant toute mon existence. Je n'avais pas été une jeune fille très pratiquante, mais j'avais cru en l'existence d'une puissance, supérieure à nous, qui veillait sur nous, et qui nous protégeait. Quand je m'étais mariée avec Caleb, nous avions tous les deux tenus à ce que le mariage, en plus d'être civil, soit aussi religieux. Pour ma part, ça avait été parce que s'engager devant Dieu était un moyen comme un autre de bénir notre amour. Mais à quoi cela nous avait-il servi ? Je me rendais compte aujourd'hui que Dieu n'existait pas. S'il existait, peut-être que je serais toujours en vie. Peut-être que je n'aurais pas à me rendre invisible aux yeux de mon mari, peut-être qu'il n'aurait pas à endurer toute cette souffrance. Si Dieu existait, Caleb et moi serions toujours ensemble, et j'aurais encore de belles années devant moi. Si Dieu existait, il m'aurait laissé la chance de mettre notre enfant au monde, au lieu de m'arracher à la vie avant même que je n'aie pu connaître ce bonheur. Oui, j'étais égoïste, je le reconnaissais. Mais je me rendais surtout compte d'une chose : que finalement, rendre Dieu responsable de tout cela, lui en vouloir pour ma mort, c'était au final reconnaître son existence. Alors, certes, Dieu existait peut-être. Mais si tel était le cas, il ne veillait pas sur nous comme je l'avais pensé. Pire encore, il nous laissait affronter les pires épreuves seuls, sans jamais nous aider, ou nous tendre la main. Je m'en prenais peut-être à la mauvaise personne. Dieu n'était peut-être pas responsable de ma mort. Peut-être que je devais m'en prendre au destin, ou à la mort elle même... Je n'en savais rien. Dans le fond, je savais que personne n'était à blâmer et pourtant... Je souffrais tellement de cette condition, de cette solitude que je vivais, jour après jour, qu'il m'était primordial, pour ne pas sombrer dans la folie, ou le désespoir, d'avoir quelqu'un – même dont l'existence n'était pas prouvée – à tenir pour responsable de mon malheur. De notre malheur, à Caleb et à moi. Car je l'observais depuis assez longtemps pour savoir qu'il souffrait. Ma mort, celle de notre enfant et de sa mère l'avaient changé. Il n'était plus le même. Et depuis ce jour tragique où la vie m'avait quitté, je ne pouvais rien faire de plus, si ce n'est être le témoin de cette souffrance, de cette mélancolie qui le rongeait de l'intérieur, chaque jour un peu plus. J'aurais tellement aimé être là pour lui, le réconforter. Le rassurer, lui laisser croire que la vie lui réservait encore de belles surprises. Il était jeune, il avait encore toute sa vie devant lui. Ca, j'en étais certaine. Et si, pour le moment, il se sentait incapable d'avancer, d'aller de l'avant sans regretter cette vie qu'il aurait pu avoir – que nous aurions pu avoir – je savais pertinemment que, dans quelques mois, dans quelques années, peut-être, il aurait retrouvé le goût à la vie. Et, qui sait, peut-être même qu'il finirait par retrouver quelqu'un... quelqu'un qui l'aimerait autant que je l'avais aimé, quelqu'un qui lui donnerait cet enfant que je n'avais pas pu lui donner. Peut-être qu'un jour, quelqu'un de vivant serait là pour lui comme je l'avais moi-même été. Si ça pouvait le rendre heureux, alors, c'était tout ce que je lui souhaitais. Car, si l'idée qu'un jour, il en aime une autre, me faisait mal, l'idée qu'il ne se remette jamais de ma mort, qu'il ne réussisse jamais à aimer à nouveau m'effrayait encore plus. Je ne voulais pas qu'il souffre. Je ne voulais plus qu'il souffre. Il avait souffert pendant un an déjà... Une année pendant laquelle, je n'avais rien pu faire pour lui. Pourtant, ça avait été mon métier d'aider les autres. De les rassurer, de les consoler, de les aider à surmonter ces obstacles que l'on rencontre dans notre vie. Alors, j'aurais dû pouvoir l'aider. Car, en plus de ça, c'était mon rôle, en tant qu'épouse, que de le protéger. C'était ce que je m'efforçais de faire. Plus ou moins. Je restais ici pour veiller sur lui, mais je me rendais compte, à mesure que les jours, puis les mois, s'écoulaient, que ma présence ici ne changeait rien. Que celle-ci n'apaisait pas sa souffrance. Pourquoi ? Très certainement parce que je restais invisible à ses yeux, et que par conséquent, ma présence à ses côtés ne changeait rien pour lui. Très certainement parce qu'il était le seul humain à qui je ne me montrais pas. En réalité, j'avais peur de l'effrayer. Peur qu'il se pense fou, peur que ma présence à ses côtés ne le détruise plus qu'elle ne le rassurerait... Et pourtant, ces derniers jours, j'avais eu tout le loisir de penser à notre situation et à ce qu'il était préférable pour nous de faire. Devais-je rester invisible à ses yeux ? Non. Cela ne l'avait pas aidé jusqu'à présent, et cela ne l'aiderait pas. Non, je ne pourrais pas l'aider, comme ça. Il fallait être honnête, si j'avais voulu l'aider, ces derniers mois, ça n'était pas ce que j'avais fait. Tout ce que j'avais pu faire, c'était veiller sur lui. Mais ça ne suffisait pas. Ca ne me suffisait pas. Je pense qu'en fait, dans le fond, j'aurais aimé qu'il sache. Que j'étais là, depuis le début. Que j'avais tout vu, et que j'aurais voulu faire quelque chose pour atténuer sa peine. Je voulais qu'il cesse de s'inquiéter pour moi, qu'il retrouve goût à la vie, que cette joie de vivre qui l'avait auparavant habité ne finisse par revenir. Je voulais qu'il soit heureux, tout simplement. Même si cela impliquait qu'il le soit sans moi.

Je poussai un léger soupir. Caleb était entré dans l'Eglise depuis plusieurs minutes maintenant. Etait-il seul à l'intérieur ? Je n'en avais aucune idée. Tout comme je n'avais aucune idée de la raison pour laquelle il était venu jusqu'ici. Bien entendu, je n'étais pas idiote. Je savais que l'Eglise était un endroit où se recueillir – et d'ailleurs, beaucoup d'habitants de Winchester s'y étaient rendus, ces derniers temps, en raison des tragiques évènements qui avaient bouleversés la ville -, c'était un endroit où l'on pouvait prier. S'adresser à Dieu, et lui faire toute sorte de demandes. Mais aussi s'adresser à ceux qui ne sont plus là. Toutes ces personnes, qui sont parties avant nous, qui ont quitté cette vie pour se tourner vers la mort. Rares étaient ceux qui se tournaient vers Dieu quand ils allaient bien. Et je connaissais suffisamment Caleb pour savoir ce qui l'avait amené ici. Il était peut-être temps. Temps, pour moi, de lui apparaître enfin. Tant, pour nous, de nous retrouver. A cette simple idée, je sentais mes jambes trembler. Etrange, hein, pour un fantôme ? Et pourtant, croyez moi, je n'en menais pas large à la simple idée que j'allais peut-être lui parler. N'écoutant que mon courage, j'entrai par la petite porte, sur le côté à droite, encore ouverte. Dans le plus grand des silences, j'entrai dans la grande bâtisse, à la recherche de mon mari. Il n'était pas seul ici. Une dame âgée était là, elle aussi. Elle priait, sur un banc, au milieu de la pièce. Inspirant profondément, je me décidai enfin à avancer. Caleb, lui, se trouvait plus en avant. Il avait la tête baissée, et il me tournait le dos. La dame, cependant, se retourna dans ma direction, quand elle m'entendit marcher. Je lui adressai un sourire qui se voulait aimable, avant de la saluer d'un signe de tête, et elle en fit de même, bien que nous ne nous connaissions pas. Alors que je m'approchai de Caleb, j'hésitai. Etait-ce vraiment une bonne idée d'aller le voir ? Je n'en étais plus si sûre... Et pourtant, il était trop tard pour reculer. Trop tard pour devenir invisible, car sans quoi, ce serait cette dame, derrière, qui se croirait folle. Un rang me séparait de lui. J'aurais pu m'installer avec lui, mais je n'en eu pas le courage. Alors, dans un premier temps, je m'installai simplement derrière lui. De là, je pouvais sentir son parfum. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Il avait toujours la tête baissée, et ne s'était pas retourné. En un sens, j'en étais soulagée mais d'un autre côté, cela m'obligeait à faire le premier pas. Inspirant de nouveau, je me relevai, quittai ma place, pour m'avancer d'un rang et finalement, m'asseoir à côté de lui. Doucement, pour ne pas l'effrayer – je pense que c'était peine perdue, mais je voulais l'effrayer le moins possible, dirons nous – je posai ma main sur sa cuisse, avant de murmurer, d'une voix brisée :

« Caleb... »

Doucement, je posai mon autre main sous son menton, pour l'obliger à relever la tête. Mon regard croisa le sien, et l'espace d'un instant, mon souffle se coupa. Les larmes me montèrent aux yeux et pourtant, je n'ajoutai rien, attendant avec beaucoup d'appréhension de voir sa réaction. Il aurait certainement peur. Il se croirait fou. C'était du moins ce que je m'étais dit à chaque fois que j'avais imaginé cet instant. Un instant que j'avais attendu pendant plus d'un an, et que j'avais redouté également. Un instant que je redoutais encore aujourd'hui, alors même que je me retrouvai face à lui. Ce que je craignais le plus ? C'était que mon intervention ne l'aide pas, bien au contraire... Mais aussi, dans le fond, qu'il me repousse...
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