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| Maybe none of us really understand what we’ve lived through | |
| Auteur | Message |
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Alexis I. Blackwell
| Sujet: Maybe none of us really understand what we’ve lived through Lun 3 Jan - 21:18 | |
| Lorsque l'on décidait de se lancer dans certaines professions, il fallait bien saisir tout ce en quoi notre vie allait désormais consister, pour ne pas se retrouver étonné et tout perdu face aux événements, face à tous les changements qui allaient tous venir bouleverser notre vie. Il ne faut donc pas se contenter d'un simple coup de cœur, tout comme il ne faut pas se lancer sur un coup de tête. Dans la plupart des cas, c'est quelque chose qu'il faut pourtant faire, de préférence, mais il se trouve qu'une telle attitude ne fonctionne pas toujours. Lorsqu'Alexis avait décidé de se lancer dans des études de médecine, elle savait vers quoi cela la mènerait, du moins l'avait-elle cru. Elle s'était trouvée étonnée par ce que sa carrière naissante l'avait déjà amenée à voir et à faire, et heureusement, elle avait su s'adapter, réagir, et accepter les faits avec joie, bien que la plupart du temps, les cas face auxquels elle s'était retrouvée n'avaient rien eu d'amusants et de joyeux. Elle avait choisi cette profession pour, elle aussi, comme son père avant elle, aider les gens. Jack était policier, elle, elle avait choisi la médecine, quand Clay, lui avait penché pour le journalisme. C'était une profession qu'elle respectait et qu'elle admirait, le journalisme, et pas parce que son demi-frère avait décidé d'en faire son métier. C'était juste qu'elle avait grandi avec le sens aigu de l'importance des ces hommes et de ces femmes. Même si son père pestait parfois après eux, parce qu'ils mettaient leurs pattes dans les siennes et qu'ils l'empêchaient de faire son boulot, Alexis avait toujours admiré la profession, et su très tôt différencier paparazzi et vrais journalistes. Et puis, il y avait les grands reporters de guerre aussi. Elle avait très vite écarté la possibilité d'un jour enfiler l'habit de journaliste : elle était trop dispersée pour ça, elle partait souvent en tout sens, et, pire que tout, elle détestait qu'on lui dise de se censurer. Alors, oui, elle avait choisi la médecine. Sa mère avait été brusquement emportée par une maladie fulgurante, et Alexis s'était souvenue, au sortir du lycée, que malgré la condamnation de sa mère, l'équipe médicale avait été super avec eux tous. Et puis, cela tombait presque sous le sens pour elle finalement, elle qui avait regardé avec admiration sa mère soigner les blessures de Clay ou d'elle même, quand ils revenaient de dehors après être tombés ou avoir joués trop violemment avec des petits camarades. Et elle même avait vidé un nombre inimaginable de boîtes de pansements en en collant partout sur la figure de son père qui revenait d'une journée de travail mouvementée.
Alors, oui, elle s'était lancée dans la médecine, et ne regrettait pas son choix, surtout qu'elle allait bientôt passer titulaire, et qu'elle envisageait bien de demander à rester aux urgences, là où elle avait été affectée au début de son internat. Les cas étaient variés, et puis, on était sans cesse dans le mouvement, tout pile ce qu'il lui fallait. Aujourd'hui comme les autres jours, elle sillonnait les couloirs à une vitesse folle, souriant aux patients dont elle croisait le regard, évitant de marcher sur les petites mains des bambins assis par terre avec leurs frères et sœurs faute de place sur les fauteuils dans les couloirs d'attente, et surtout, elle évitait de percuter les brancardiers et autres collègues. Bien sûr, elle n'aurait pas loin où aller en cas de blessure, mais ce n'était pas une raison. Il y avait assez peu de monde aujourd'hui, ou alors, les gens étaient plus calmes que d'habitude, allez savoir. Quoi qu'il en était, elle devait passer dans nombre des salles de soin et d'examen pour s'informer des cas divers et variés, afin d'être en mesure de pouvoir renseigner l'un des titulaires. Elle trouvait parfois bien aisé pour les médecins de simplement demander aux infirmières et aides soignants de bien faire leur boulot, et aux internes comme elle de bien chapeauter le tout, en prenant les décisions qu'il fallait, en apportant aide et soin le plus possible. Eux se pointaient, venaient aux nouvelles, et repartaient. Du moins, c'était l'attitude de plusieurs d'entre eux, et le pire, c'est que si elle voulait garder sa place ici l'an prochain, elle avait intérêt à ne pas l'ouvrir face à eux en leur disant leurs quatre vérités sans un temps soit peu tenter d'adopter des mots moins orduriers et offensifs. Saisissant l'une des plaquettes posée dans la salle de garde, elle se dirigea vers l'une des salles d'examen, en feuilletant les feuilles et en lisant en diagonale, histoire de tout de même savoir quelque chose avant de se pointer dans la salle. Ouvrant la porte d'une main, elle entra toujours en lisant les quelques notes rédigées à la main. C'était bien écrit, pour une fois ! Le patient était un homme, extrait d'une voiture après un accident. Il n'avait rien de bien grave, étant surtout sonné, mais avait été amené inconscient. Il revenait du scanner, et la jeune femme n'en savait pour le moment pas plus. Sans même prendre le temps de finir sa lecture, elle se lança. « Taux sanguin normal, pas de traces de stupéfiants ou d'alcool, contusions aux mains et au visage, okay ... Je suis le Docteur Blackwell. Qu'a donner le scan' ? » Relevant des yeux de ses feuilles, elle croisa le regard de l'infirmière qui s'occupait du patient, et un sourire éclaira ses lèvres. « Ally ! Je savais pas que c'était toi, désolée ! Comment ça va ? Heu, je veux dire, comment va le patient, et après, comment tu vas toi ? » Ally ... C'était amusant de la rencontrer ici, enfin, oui, elle travaillait ici elle aussi, mais tout de même, c'était toujours amusant pour Alexis de croiser des gens sur leur lieu de travail alors qu'elle les fréquentait surtout hors du travail. |
| | | Ally S. Prentiss ★ I'm the One you need.
MY LIFE IN WINCHESTER : | Sujet: Re: Maybe none of us really understand what we’ve lived through Ven 14 Jan - 12:18 | |
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(c) bedshaped & Axelle« SHE’S ALWAYS GOING BACK. » Le réveil venait à peine de sonner. Encore un soupir qui s’échappe de ses fines lèvres, il fallait y aller, pas le choix. Quoi qu’Ally puisse se dire, ce travail, ce job, c’était un peu toute sa vie –avec son fils bien sûr. Toutefois, cela faisait maintenant quelques temps qu’elle y allait un peu en traînant les pieds, non pas qu’elle ne soit pas ravie d’y retrouver ses collègues ou encore d’aider les gens mais… Il y’avait comme cette ombre qui la suivait où qu’elle aille, toujours la même. Comme s’il n’était jamais parti et pourtant… Il l’était bel et bien depuis trois ans. Lentement, la jeune femme sortait les pieds du lit, faisant la moue en sentant la fraîcheur lui tomber dessus, mimique qu’elle avait toujours gardé. Un petit gilet déposé sur ses épaules dénudées et voilà qu’elle traversait lentement le couloir qui menait à sa chambre, une chambre tout ce qu’il y avait de plus banal pour un garçon de son âge. Des jouets traînant ici et là, preuve d’un grand amusement la veille, quelques traces de crayons sur le papier peint… Ally pénétrait lentement dans la pièce et venait déposer un baiser sur le front de son fils encore bien endormi, l’observait quelques minutes puis repartait aussi doucement qu’elle était arrivé. Il ne fallait surtout pas le réveiller. Un passage éclair dans la salle de bain, le temps de prendre un peu soin d’elle histoire d’être présentable à l’hôpital puis la voilà qui s’échappait déjà pour aller prendre un bon café accompagné de quelques tartines. Enfin un coup de téléphone à sa mère pour savoir quand elle arrivait. Chaque journée, c’était la même chose, sauf quand elle était de garde, dans ces moments là elle pouvait profiter pleinement de lui, le regarder jouer et grandir comme elle le faisait depuis maintenant cinq ans. Il lui ressemblait tellement. La porte d’entrée s’entrouvrait pour laisser passer une femme plus âgée. Une femme qui semblait avoir oublié les problèmes qu’elle avait pu avoir auparavant. Des problèmes sentimentaux dirons-nous… Aujourd’hui elle rayonnait comme personne et adorait par-dessus tout veiller sur son petit fils. Ce qui en somme était bien pratique pour Ally, avec la vie qu’elle menait. Etre mère célibataire était rarement facile mais elle ? Elle ne s’en plaignait pas vraiment, ne prenant pas ça comme une fatalité, préférant aller de l’avant. Cependant, comme dans tout, il y’avait parfois des moments difficiles, comment expliquer l’absence d’un Père à un petit garçon de cinq ans ? En prétextant un travail important bien sûr. Ce même travail qui durait déjà depuis de longues années, et si le fils grandissait, le fils ne serait sûrement plus dupe très longtemps encore… Et ce serait donc la crise car sa propre mère aurait osé lui mentir. Lui mentir ? Non elle ne prenait pas ça comme un mensonge, plus… Une façon de le protéger de ce que cette ombre sordide pourrait lui faire subir. Après tout, il lui avait bien brisé son cœur… Une main passée dans ses longs cheveux bruns pour éviter de montrer des souvenirs encore bien trop présent. Sa mère n’était pas aveugle, elle la connaissait comme personne et ressentait bien là un malaise. Malaise dont elles ne parlaient jamais puisqu’Ally se refusait catégoriquement à aborder le sujet, préférant le laisser au placard en espérant qu’un jour il finirait par se libérer tout seul de ses entraves qu’elle se tuait à abattre sur lui. Sans un mot de plus, la jeune infirmière se levait, embrassait sa mère sur la joue et filait à travers la porte d’entrée, sac dans les mains. C’était comme si elle n’avait aucun problèmes, que tout allait bien. Pétillante, la jeune femme franchissait enfin les portes du Winchester Mercy Hospital. L’ambiance était comme à son habitude, parfois calme, tantôt pesante. Après avoir circulé pendant plusieurs années dans ces couloirs, elle avait fini par s’y habituer et peut être même avait-elle fini par apprécier la chose. Saluant quelques collègues au passage, elle se rendait dans les vestiaires. Une fois arrivée, elle posait son sac dans son casier, soigneusement rangé et en sortait sa superbe tenue. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Ally était enfin prête pour le boulot et se rendait déjà « au point central » pour voir de qui elle s’occupait. A peine arrivée, voilà déjà qu’elle se trouvait dans la chambre d’un patient, s’occupant de lui comme si c’était une poupée fragile qu’il ne fallait pas casser. Elle avait toujours été douce, pétillante et énergique, mais douce dans les moments appropriés. Lorsqu’un interne franchissait le seuil de la chambre, elle le saluait et accompagnait donc son bien aimé patient au scanner. Simples vérifications pour savoir si rien de plus grave ne se cachait derrière les quelques contusions. La patience était de rigueur dans ce métier, et rares étaient les personnes ayant déjà vu Ally se mettre en colère ou perdre cette fameuse patience. La jeune femme savait que ça arriverait sûrement un jour ou l’autre. Disons plutôt qu’elle espérait tous les jours que Dieu fait, qu’Il n’arriverait jamais les pieds devant ici. Ce serait tout à fait le genre de situation pendant laquelle elle perdrait son sang froid. Ce fut l’un des interne présents qui la sortit de ses pensées quelques peu… Effrayantes. Soulagée, l’infirmière pouvait d’ores et déjà ramener son homme dans la chambre qu’on lui avait administré. Elle vérifiait encore une fois que tout était normal et s’apprêtait à sortir lorsqu’une personne bien trop connue pénétra dans la pièce, parlant comme seul… Un doc pouvait le faire. Un sourire en coin apparaissait à la commissure de ses lèvres tandis qu’elle posait les mains sur ses hanches et observait Ally d’un regard malicieux. Agréablement amusée par l’étonnement d’Alexis, la jeune femme ne pu s’empêcher de rétorquer. « Tu n’as pas à t’excuser de faire ton job Doc. Après tout… C’est bien connu les infirmières obéissent aux médecins… ». Le sourire s’était à présent étiré sur toute la largeur de son visage. Un sourire sincère. Puis, elle reprenait son sérieux. « Alors, notre cher Monsieur n’a pas de complications, on continue tout de même de surveiller. Le scan était bon. Et même s’il dort à poing fermé, il a l’air plutôt en forme ! ». Ally marquait une pause, s’approchant un peu plus de son amie. Oui, Alexis était une merveilleuse amie pour elle, même si cette amitié pouvait lui faire peur de temps à autres. Des souvenirs douloureux remontant parfois à la surface dans ce genre de moments. « Je vais très bien ! Mon petit bonhomme est un ange, parfois intrépide mais… On s’en sort bien tous les deux, oui. Et toi ? Ce n’est pas trop dur vis-à-vis de tes horaires ? ». Une nouvelle moue se faisait voir, tandis qu’elle réfléchissait déjà à un moyen de les divertir toutes les deux. Réfléchir vite, il le fallait. « Tu as le temps pour un café ? Le prochain patient que je dois voir a encore des analyses à faire… Donc si tu as un peu de temps, on pourrait sans doute passer à la cafét’… Qu’est ce que t’en dis ? ».
- Spoiler:
Désolée pour l'attente ._. Sorry sorry !
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| | | Alexis I. Blackwell
| Sujet: Re: Maybe none of us really understand what we’ve lived through Dim 16 Jan - 1:40 | |
| On rencontrait des tas de gens en travaillant dans le milieu hospitalier, et c'était d'autant plus vrai lorsqu'on se trouvait aux urgences. Les gens ne se rendaient peut être pas compte, mais ils nous faisaient partager leur vie, ou des morceaux de leur existence, et mine de rien, parfois, cela pouvait s'avérer pesant. Tous les patients qui se pointaient ici n'étaient pas mal orientés par leur médecin. Si pour certains, c'était effectivement le cas, pour le reste, c'était tout ce qu'il y avait de plus faux. Il y avait ces cas impressionnants sur le coup mais qui, au final, n'étaient pas grands choses, et puis il y avait ceux qui se résorbaient très vite. Mais il restait tout ceux qui sous entendaient une durée d'hospitalisation plus longue que prévue, et les cas qui ne laissaient qu'une issue finale dramatique et mortelle. Alexis se souvenait des cas les plus marquants de sa jeune carrière, et parfois, elle se disait que ce n'était pas sa place, non pas parce qu'elle ne s'en sentait pas les épaules mais parce qu'elle avait du mal à concevoir que de tels mots aient le droit d'exister : mort, aucune chance, trop tard, tous ces mots là qui ne laissaient aucun doute, et qui faisaient basculer des vies en une fraction de seconde. Elle se sentait parfois mal d'être le messager funeste d'une mort prochaine et sans espoir d'échappatoire. Elle tenait devant le patient, devant les proches de ce dernier, et puis, dès qu'elle en avait fini, elle allait aux toilettes les plus proches et vomissait. C'était dur à gérer, alors, il fallait trouver l'occasion de plaisanter et d'alléger le tout dès que cela nous était possible. Les liens qui unissaient les personnes travaillant pour la santé de tous étaient sans doute les plus particuliers qui puissent exister. Tous étaient embarqués dans la même galère, tous devaient tenir la barre, étant les plus expérimentés et à même de le faire, et tous devaient se soutenir les uns les autres lorsqu'un membre de l'équipage venait à fléchir. Il fallait aussi avoir une vie en dehors qui soit assez passionnante et accrochante pour nous permettre de vivre dans autre chose que ce quotidien aseptisé, aux odeurs d'éther, de térébenthine, et de médicaments, aux tons blancs et clairs, voire pastels. D'où l'importance de se construire un foyer, ou de rester en contact permanent avec nos amis, notre famille, nos proches quoi. Alexis, d'un point de vue personnel, n'était pas réellement parvenue à conserver un foyer stable, son divorce assez récent le prouvant. Mais cela ne l'empêchait pas pour autant de croquer la vie à pleines dents. Et puis, elle avait son frère, ses amis, et ne les céderait pour rien au monde, tout comme elle ne céderait pour rien sa place d'interne. C'était une profession enrichissante, qui vous apprenait tellement sur vous même et aussi tellement sur les autres.
Ally, par exemple, était une femme bien plus forte qu'on ne pouvait l'imaginer, et c'était l'une des raisons pour lesquelles toutes les deux s'entendaient aussi bien. Elles avaient largement fait leurs preuves, étaient aimées de leurs collègues et appréciées des patients, et surtout, elles avaient su garder la tête sur les épaules et le sens des réalités à l'esprit. Alors, c'était toujours quelque chose de bénéfique que de se voir, et ce même si c'était sur le lieu de travail. Après tout, leurs horaires étaient assez particuliers et surtout irréguliers, Alexis devant en plus intégrer les gardes et les périodes d'astreintes. Pas qu'elle s'en plaigne, non, mais disons simplement que cela l'avait déjà obligée à remettre en question certains des plans qu'elle avait fait. Elle ne se sentait en réalité jamais détachée de ses fonctions, parce que même en étant techniquement de repos, elle pouvait être rappelée en soutien et en remplacement. « Le souci, c'est que cette histoire de hiérarchie amène parfois à des cas dangereux et totalement aberrants. Y a un médecin des soins intensifs qui vient d'être viré pour harcèlement sexuel envers une infirmière. Je trouve ça insensé et révoltant ! Non mais tu me vois faire ça moi ? » Elle adressa à Ally une grimace atterrée, puis lui sourit en secouant la tête. C'était bien elle ça, aborder de tels sujets avec elle tout ça parce que le patient n'était pas prêt de se réveiller, et qu'elle n'était pas comme les autres médecins qui tenaient absolument à maintenir leurs distances avec ceux qui étaient placés sous leurs ordres. En tout cas, elle espérait bien que jamais la jeune femme ne serait confrontée à son tour à du harcèlement. Pour avoir plus ou moins connu ça, Alexis savait que c'était juste une expérience horrible et que ces hommes qui se croyaient tout permis étaient presque capables de vous faire vous remettre en question alors que vous n'aviez strictement rien à vous reprocher. Mais elle ne souhaitait absolument pas qu'une telle chose arrive à Ally. La jeune femme avait trop souffert, elle ne méritait pas ça. Bon, d'accord, personne ne méritait ça, mais, nan, surtout pas Ally quoi ... Reportant son attention sur la plaquette, elle sortit sa petite lampe de l'une de ses poches la petite lampe lui servant aux examens médicaux rapprochés et sur surface réduite, histoire de tracer les lignes de la feuille et de ne pas trop s'y perdre. « Encore un qui s'est mangé un pylône, en pleine ligne droite ... Soit les gens ne savent plus conduire, soit y a des trucs anormaux, genre le pylône qui se déplace tout seul, et toutes les autres choses pouvant être imaginées ... Bref ! » Elle laissa les feuilles supérieures retomber sur celle qu'elle était en train de lire, de sorte à clore ici sa petite lecture. Elle reposa les yeux sur Ally, et aussitôt son visage quitta à nouveau son masque de professionnelle de la santé. Un sourire naquit de nouveau sur ses lèvres et ses yeux se mirent à pétiller lorsqu'Ally lui parla de son fils. Pour sûr, c'était un phénomène le petit bout ! Un phénomène qui adorait lui demander, lorsqu'ils se voyaient parfois, si elle n'avait pas encore des bonbons ou sucettes qu'elle fourrait dans ses poches en début de service pour les donner aux enfants-patients ou aux enfants attendant dans le couloir des nouvelles de leurs proches. Le petit bout savait qu'elle en gardait aussi sur elle lorsqu'elle ne travaillait pas, c'était un petit malin ! Ally était une mère célibataire, et Alexis se sentait toujours heureuse de savoir qu'elle arrivait à élever son fils tout en continuant d'exercer sa profession d'infirmière. Oui, il n'y avait pas à en douter, Ally était incroyablement forte, mais ce n'était pas une raison pour que la vie et l'existence s'acharnent sur elle. Jetant un coup d'œil sur sa montre, Alexis secoua positivement la tête. « Yep, ça devrait le faire ! De toute façon, j'ai mon bipper, s'ils ont besoin, ils m'appelleront, comme toujours en fait. Je suis contente de savoir que tout va bien pour toi, c'est rassurant. De mon côté, on va dire que j'ai eu des jours meilleurs, des jours pire aussi. Les horaires, ça va. Ils ne sont pas trop incompatibles en ce moment, et je n'ai plus de mari m'attendant à la maison, donc si ça doit embêter quelqu'un, c'est uniquement moi. » |
| | | Ally S. Prentiss ★ I'm the One you need.
MY LIFE IN WINCHESTER : | Sujet: Re: Maybe none of us really understand what we’ve lived through Mar 25 Jan - 15:41 | |
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« IT’S NICE TO BE WITH YOU. »
L’hôpital n’était qu’un va et vient incessant de patients, de médecins et internes qui cavalent. A force de travailler ici, Ally avait fini par s’y habituer même s’il était toujours dur de voir des personnes souffrir, ou encore franchir les portes de l’hôpital couverts de la tête aux pieds, signe de mort tragique. Oui, ce n’était pas facile tous les jours et heureusement que certains moments étaient consacrés à l’entraide et à la détente. Ils étaient rares ces moments, c’est pour ça qu’Ally se délectait sans arrêt de ce genre de chose. Alexis faisait partie de ces moments significatif de bonheur, que ce soit pour quelques minutes ou même secondes. La croiser dans cette même chambre, la voir s’occuper de ce même patient était un hasard plutôt revigorant. Et si la jeune femme avait des soucis, ceux-ci étaient mis de côté par des sourires, les mauvaises pensées envolées. Aaron, envolé aussi. Il n’y avait plus que l’instant présent et une future discussion entre filles puisque déjà Ally titillait son amie. Bien que ce n’eut pas l’effet escompté. Toutefois, le sourire de Lexis la rassura. Oui, il y’avait bel et bien eut des harcèlements sexuels et il y’en aurait sans doute toujours, mais la jeune infirmière touchait du bois, elle n’avait pas de soucis à ce niveau là. « Malheureusment, il y’en aura toujours pour en profiter. Et ne t’inquiètes pas, je pense que les infirmières traînant ici sont bien plus fortes qu’on ne le croit. ». Un clin d’œil était adressé à la jeune médecin avant que celle-ci ne détourne son attention vers l’histoire de ce cher patient le temps d’un instant. En l’écoutant évoquer d’éventuelles solutions paranormales, l’infirmière ne pu réprimer un haussement de sourcils. « Je vote pour la première option, les gens ne savent pas conduire… ». Difficile d’imaginer que des choses étranges puissent se produire dans la ville. Ally avait toujours été sceptique à cette idée et n’y croyait pas vraiment, préférant les explications logiques, rationnelles. Sans plus attendre, elle répondait finalement à la première question d’Alexis, parlant du fait qu’elle allait bien, Jake aussi, son petit bonhomme qui croquait la vie à pleines dents et lui redonnait le sourire. Dieu qu’elle pouvait l’aimer. Puis la voilà qui lui proposait de faire un tour par la cafét’ histoire de pouvoir mieux discuter. Non pas que le patient risquerait de tout raconter une fois réveillé puisqu’il était royalement inconscient. L’entendre dire qu’aucun mari ne l’attendait à la maison attrista la jeune femme qui comprenait –en quelques sortes- ce que ça pouvait faire de se retrouver seule. Un triste sourire apparaissait sur les lèvres d’Ally. « Je suis désolée Lexis… Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas hein ? Après tout les amis sont faits pour s’entraider. Ma porte te sera toujours ouverte, tu le sais, mon… Biper aussi. ». Un léger rire s’échappait pour détendre l’atmosphère tandis qu’après avoir vérifié les constantes du patient, l’infirmière se dirigeait déjà vers la porte pour se rendre à la cafétéria.
Quelques minutes plus tard, Ally rapportait deux cafés et venait les poser sur la petite table qu’elles avaient choisie. La plupart des infirmières et internes naviguaient, embarquant bouteilles d’eau, chips ou autres sucreries pour tenir le coup. C’était ça les urgences. Pendant qu’elle s’amusait à remuer son café pour que le sucre se dissout, elle reprenait. « Alors… Tu as eu des nouvelles de Clay récemment ? Ca fait un petit bout de temps que je ne l’ai pas vu. ». Clay avait été un amour vis-à-vis d’elle et de son fils et elle savait que ça n’avait pas été simple pour lui récemment. Une grande amitié était née entre eux deux et elle n’était pas prête d’y mettre fin, voulant lui rendre la pareille, prendre soin de lui autant qu’il avait prit soin de sa petite famille. L’hôpital occupait la plus grande partie du temps d’Ally et lorsqu’elle rentrait chez elle, c’était son fils qui prenait le relais. Elle bénissait ces deux là en fin de compte car ils l’empêchaient de penser à Lui, celui qui était parti, qui les avaient laissés en plan pour partir à la chasse au passé. Partir tout court. Au fond, la jeune femme l’haïssait pour ça, pour faire subir à leur fils le manque d’un Père. Et s’il venait à pointer le bout de son nez à nouveau, elle lui en voudrait sûrement, peut être un temps parce qu’elle n’était pas dupe, elle savait qu’au fond elle l’aimait toujours. Son regard se perdait un instant dans le fond de sa tasse en plastique. Elle ignorait combien de temps elle s’était perdue dans ses pensées et relevait la tête vers son amie, un peu confuse. « Excuse-moi… Euh tu disais ? ». Un court silence avant de reprendre. « Je suis désolée j’étais… Partie dans mes pensées. Son départ me hante toujours tu vois. ». Un triste sourire passait sur ses lèvres un court instant avant de disparaître. Sans attendre, elle portait la tasse jusqu’à son visage et buvait une gorgée. Le liquide brûlant se perdant dans sa gorge était à la fois rassurant et agréable. Cela faisait un bien fou de sentir un bon café se diriger jusqu’à son estomac. Ally se posait une question, elle savait combien Alexis prenait ces histoires de surnaturel au sérieux et ça l’intriguait plus qu’autre chose. Bien que personne ne l’entendrait, l’infirmière baissait le ton, murmurant presque. « Qu’est ce qui te fait croire que tout ce qui se passe n’est dû qu’à des choses… Insensées Lexis ? J’ai beau remuer cette hypothèse dans tous les sens je ne comprends pas. Pour moi ce ne sont que des cinglés et non pas une affaire de fantômes ou d’ancien meurtrier d’une époque révolue. Je suis très ouverte mais… Pour ça j’avoue, j’ai dû mal à comprendre. ».
- Spoiler:
C'est court et pourri je suis vraiment désolée T_T
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| | | Alexis I. Blackwell
| Sujet: Re: Maybe none of us really understand what we’ve lived through Mar 1 Fév - 18:15 | |
| On a tous besoin de se raccrocher à quelque chose dans la vie, et ce quelque chose n'a pas besoin d'être plus important parfois que de l'infime. L'essentiel, c'est qu'il y ait quelque chose, sinon, on perd pied et il est peine perdue de chercher à s'en sortir sans toucher le fond du puit. Parfois, les choses étaient rendues plus compliquées à gérer et à accepter à partir du moment où l'on travaillait dans le domaine médical. On tolérait ainsi beaucoup moins facilement que quelqu'un de notre entourage meurt sans qu'on ne puisse rien faire, tout comme on détestait le fait qu'on ne se trouve finalement pas immunisé contre le chagrin, la peine, le désarroi profond et la désorientation. On en oubliait parfois que l'on restait des êtres humains comme les autres, et donc que l'on restait tout autant vulnérable et impuissant face aux sales coups bas que pouvait nous faire la vie. Il fallait réaliser qu'on n'était soudainement pas devenu un surhomme, ou le clone de Wonder Woman, et le retour à la réalité faisait un mal de chien. D'un autre côté, comme dans l'autre plateau de la balance de la vie, on n'avait moins de difficultés à appréhender certaines choses? On arrivait à prendre du recul sur soit, sur ce qui arrivait dans notre vie, tout comme on parvenait à se faire plus compréhensible et sensible aux histoires des gens. On se découvrait ainsi capable de prendre sur soit bien qu'on ne l'aurait initialement pensé. On portait sur nos épaules, frêles ou pas, des poids conséquents qui ne nous incombaient certes pas forcément, mais qu'on ne voyait aucune objection à porter à bout de bras, pour cette personne qui ne le pouvait pas, qui ne le pouvait plus. On restait des êtres humains, et cela faisait du bien au famille de savoir que quelqu'un était là pour eux, pour leur expliquer, pour compatir, et aussi parfois pour partager une expérience passé se rapprochant fortement de celle que l'on vivait. La vie ne fait jamais de cadeau, à personne. Oui, Alexis comme les autres pourraient se contre foutre de l'absence de réaction de ces gens qui apprenaient que leur fille allait mourir dans seulement quelques semaines. La vie se nourrissait de toutes ces personnes incapables de rendre coup pour coup après chaque droite qu'elle leur collait. Qu'allait-il devenir de ces gens qui n'étaient justement pas capables de se bouger et de réagir ? Qu'allaient-ils devenir si personne ne se dévouait pour les soutenir et leur faire passer le cap du mieux possible ? L'indifférence ne rendait pas les choses plus aisées, loin de là, cela les empirait, ouais, et la culpabilité prenait alors elle aussi sa place sur nos épaules.
Parler de ces soucis personnels, ce n'était pas vraiment une chose aisée, et cela ne devait pas l'être pour personne. C'est abaisser l'armure, craquer soit même un petit morceau de la carapace, c'est reconnaître, en premier lieu, qu'on a des soucis et donc qu'on ne gère pas tout. La vie d'Alexis n'était pas la plus torturée qui soit, mais on pouvait dire que la jeune femme avait connu son lot d'infortunes, de crises de larmes aussi, survenues après les pires instants de son existence. Depuis le décès de sa mère, elle tentait au mieux de devenir la jeune femme que cette dernière aurait voulu qu'elle soit, mais le souci, c'est qu'elle n'avait pas vraiment d'exemple féminin vivant auquel se référer. Alors elle avait avancé à tâtons, en tentant de tout faire du mieux possible sans jamais verser dans le mauvais penchant en devenant quelqu'un qu'elle n'était pas, en se mettant à jouer un rôle et à refuser de tomber le masque. Alors, avoir des amies filles, c'était important. Cela lui permettait de se confier, de partager des expériences aussi et de recueillir des opinions aussi, quoi que, son truc à elle, et c'était quelque chose qu'on pouvait largement lui reprocher, c'était qu'elle agissait énormément au feeling et ne prenait pas assez de temps pour réfléchir. Tout devait aller vite, il devait y avoir le minimum de temps mort, sinon, ça n'allait plus et elle commençait à tourner en rond et donc, à multiplier les gestes inconscients et dénués d'esprit. Elle avait expérimenté des choses que les jeunes femmes de son âge n'avaient pas encore connus, quand certaines autres jeunes femmes n'y avaient encore même pas pensé. Elle s'était mariée jeune, avait divorcée jeune, et bien avant cela, elle avait eu un enfant, très jeune, à l'âge où ses camarades de classe en étaient encore rendues à dessiner des cœurs rouges dans leur cahier de cours en fantasmant sur une potentielle idylle d'ado avec le beau mec footballeur assis à l'avant dernier rang de la salle de classe. Elle avait connu d'autres expériences, avait épousé d'autres hommes, et s'était déjà fait deux trois fois peur avec des retards et des tests de grossesse acheter au supermarché. Elle était tête en l'air et tête brûlée à l'extrême, et forcément, ça avait des conséquences parfois. « T'en fais pas, je suis déjà passée par là, et j'ai toujours su remonter la pente. Mais disons que ça fait un peu bizarre de ne plus avoir à me battre pour que ces foutus papiers de divorce soient signés. En tout cas, tu sais bien que je dirais jamais non à des confessions entre filles ! » Apposant sa signature sur les papiers qu'elle devait signer, et ne se privant pas d'ajouter sur d'autres feuilles quelques petites annotations, elle ne décrocha pas de ses lèvres ce sourire amical et reconnaissant qu'elle adressait à Ally, avant de quitter la chambre à sa suite.
Contrairement à ce que l'on pouvait penser, la cafét' d'un hôpital n'est pas le lieu adéquat où se poser si l'on voulait se couper de toute distraction et de tout bruit parasite. Oui, tous mangeaient la plupart du temps sur le pouce et donc ne s'attardaient jamais bien longtemps ici, mais le personnel médical avait son point de chute unique ici, sauf si les gens voulaient payer bien plus chers pour la bouffe et les boissons des distributeurs. Et comme en règle générale, on mangeait rapidement, on se dépêchait et on courrait pour rogner le plus en temps perdu sur le temps de pause nous étant accordé, et donc, ça faisait du bruit et de l'agitation. Mais cela restait un lieu où on n'était plus en contact direct avec les patients placés sous nos soins et les cas que l'on devait traiter à longueur de journée. C'était un petit oasis de paix en quelque sorte de ce côté là. Remerciant Ally lorsque celle ci lui apporta un café, Alexis ne perdit pas plus de temps avant de secouer doucement le petit paquet de sucre distribué avec, pour faire tomber les grains au fond et ainsi en perdre le moins possible. Le café sans sucre, elle connaissait et ne se réservait l'expérience que lorsqu'elle n'avait vraiment pas le temps de jouer les difficiles, et c'était dans ces instants là aussi qu'elle zappait la case chaud, avalant à toute vitesse, dans ces cas là, un café sans sucre froid, qui clouait l'estomac et laissait un goût désagréable dans la bouche. Versant le sucre dans son gobelet, Alexis adressa un nouveau sourire à Ally. « Je pourrais pas rester sans nouvelles de Clay bien longtemps, c'est mon talon d'Achille, enfin, l'un de mes talons d'Achille. Il va ... bien, du moins, de mieux en mieux, même si je l'ai connu en bien meilleure forme. Il se remet moins vite des choses que moi, et puis là, ce n'est pas d'une simple séparation dont il a s'agit. Mais je considère qu'il va mieux à partir du moment où il est toujours autant prompt à me rappeler que son frigo n'est pas le mien quand je fais des descentes chez lui ! » Alexis partit d'un petit rire franc qui se propagea jusque dans l'éclat de ses yeux. Elle savait que Clay avait un excellent contact avec les gens, et aussi avec les femmes, qui bavaient plus ou moins sur lui depuis qu'il était né. Mais avec Ally, c'était différent, et la jeune femme devait avouer qu'elle était fière de son aîné. Il se préoccupait d'Ally et de Jake sans relâche, et il tenait vraiment à eux. Mais Ally avait décroché, sans doute perdue dans ses pensées, et ce ne serait sûrement pas Alexis qui viendrait à s'en vexer. Elle n'avait pas eu besoin de l'entendre expliciter tout ça pour comprendre la cause de cette distraction passagère. « T'en fais pas, je comprend ... » Ally n'avait pas mérité ça, et Aaron avait été un vrai gros con dans l'histoire, bien qu'elle n'en sache elle même pas réellement autant que ça. Aaron, c'était le meilleur ami de Clay, son coup de foudre à elle de quand elle était encore jeune, et plus que ça, c'était l'ex d'Ally et le père de Jake. Et en partant, sans mettre les formes lors de son départ, il avait provoqué un sacré raz de marée derrière lui, et pour ça, Alexis lui en voulait. On ne fait pas du mal aux gens comme ça sans même s'excuser et prendre le temps de s'expliquer, ça ne se fait pas ! Mais s'éterniser sur le sujet, à voix haute, ce serait faire encore plus souffrir Ally, et ça, non merci, vraiment ! De toute façon, la jeune femme avait d'elle même décidée de changer de sujet. Prenant une gorgée de café, Alexis fronça un bref instant les sourcils, signe qu'elle se concentrait et réfléchissait. « J'imagine que je dois ça à ma propension à toujours avoir plus ou moins crus dans les choses surnaturelles et tout droit sorties des mythes, et ça depuis que je suis petite. Il y a tellement de choses qui restent encore inexplicables par la science au jour d'aujourd'hui, alors pourquoi certaines réponses ne se trouveraient pas dans une sorte de monde dans notre monde ? Tu vois, je conçois un peu ça comme les miracles, comme toutes ces fois où, par exemple, des gens sortent rescapés inexplicablement d'accidents pourtant mortels, tout ça quoi ... Clay aime d'ailleurs pas trop que je sois aussi curieuse et croyante dans ces choses là. Il pense qu'il va m'arriver des ennuis. Mais tu me connais, j'ai toujours aimé jouer avec le feu, et je suis le genre de filles à sans cesse aller à fond dans ses délires ! » |
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