Peut-être y avait-il un autre moyen ? Peut-être n’était-il pas obligé d’agir de la sorte… de tout perdre de la sorte… Trop de questions qui ne trouveraient jamais de réponse. Trop de suppositions floues… Il ne pouvait plus rester comme ça, les bras croisés en sachant ce qui était arrivé, ce qui avait détruit la vie de sa sœur et ce qui menaçait de détruire d’autres vies encore. C’était lâche de fuir ainsi. De ne pas avoir eu la force de lui avouer en face la décision qu’il avait subitement prise… Ils s’étaient déjà disputés à de nombreuses reprises sur cette histoire et pourtant, il était incapable d’avancer comme elle l’aurait attendu de lui, il était incapable d’oublier ce qu’il avait pu voir, ce qu’il avait pu apprendre pendant ce trop court laps de temps. Les mains enfoncées dans les poches, il finit par avoir un long soupir, avant de se décoller du capot de sa vieille Mustang toute pourrie, et rejoindre le côté conducteur. Elle allait le détester… et pourtant, c’était sans doute la meilleure chose qu’elle aurait à faire dans sa vie, rien que pour pouvoir de reconstruire là où ça n’avait jamais été sa vie. Là où il n’avait fait que prétendre pouvoir devenir un homme lambda.
■■■
«
Man’ ? Il est où papa ? »
C’était la première fois que le couperet tombait sur la jeune femme. Elle semblait surprise, trop surprise pour pouvoir avoir la moindre réponse dans un premier temps. Elle savait parfaitement qu’un jour ses enfants finiraient par poser des questions… mais elle espérait qu’elle ne serait pas seule pour affronter ça le jour où ça viendrait. Et pourtant, elle était seule, là. Levant le regard vers son fils d’environ cinq ans, elle finit par pincer les lèvres.
«
Il travaille Aaron… Tu le sais bien. »
Et la voilà qui se levait déjà, essuyant prestement la bouche de sa fille encore toute petite, avant de prendre le bébé dans ses bras, visiblement bien décidée à aller la coucher le plus vite possible, rien que pour échapper à la conversation que son fils venait d’engager là.
«
Mais il fait quoi dans son travail ? »
Tenace comme son père ce gamin… Elle le détestait pour ça à cet instant précis, tandis qu’elle croisait les yeux de son fils dans l’espoir qu’il capte le message silencieux qu’elle lui envoyait, alors que c’était une torture de devoir ressasser ces histoires qui lui bouffaient la vie… qui allaient bouffer la vie des enfants qu’elle avait commis la folie de vouloir.
«
Finis ton assiette, s’il te plaît. »
Pas un mot de plus et d’ailleurs, Aaron n’eut rien à répondre à pareille requête… Il se contenta de s’exécuter, pas franchement tenté à l’idée de faire monter le ton, pas franchement tenté par l’idée de se prendre une punition inutile dans la tronche.
■■■
Longtemps, il était resté dans l’ombre, il avait demeuré dans l’incompréhension la plus totale. Avide de savoir et pourtant, soigneusement protégé par sa mère qui ne tenait visiblement pas à ce qu’il connaisse cette vie lugubre qui rythmait l’existence de son mari. Trop tard, c’était une lutte vaine… Tristement perdue d’avance. C’est le 24 janvier 1982 que Aaron est né, éclairant ses jours là où son mari passait trop de temps loin d’elle. Plus de temps à s’occuper des autres qu’à s’occuper d’elle ou de leur famille, tout simplement. Peut-être que ce fils était né sur l’égoïsme d’une femme solitaire, tout comme sa sœur cadette, née quatre ans plus tard… Beaucoup de personnes à Winchester la voyaient comme une femme tristement seule, dont le mari vaquait on ne sait où… Disons que ça a toujours beaucoup jazzé sur la famille Kennedy et tous ses mystères. Voilà qu’aujourd’hui, les commères de Winchester pourraient jazzer sur une autre personne… et cette simple perspective lui donnait plus que jamais envie de rester. Mais non… Ce serait ternir l’image et la mémoire de sa sœur… ce serait l’oublier, ou la reclure au statut d’unique victime de ces saloperies… Mais non, il savait pertinemment qu’il y avait encore bien d’autres personnes qui risquaient d’avoir leur vie brisée comme elle l’avait eue… Laissant ses mouvements l’amener à s’installer dans sa voiture, il eut un nouveau soupir. Il avait l’impression de perdre quelque chose en partant… tout comme il avait également l’impression d’embarquer une part d’elle avec lui. Un soupçon de culpabilité également… Ce boulot, cette vie... c'était de toute manière dans chaque part de son corps... dans son sang, comme un héritage que son père avait décidé de lui laisser.
■■■
«
Tu peux pas me faire ça ! Papa, écoute moi ! Je veux pas partir, alors barre-toi si ça t’amuse, mais moi je bougerai pas de là ! »
Suivant son père dans la chambre tandis qu’il pliait à la va vite les bagages de toute la famille, Theresa finit par avoir la voix cassée, à force de lutter inutilement… à force de crier contre un homme qui ne l’avait jamais écoutée, voire même jamais regardée et ce, depuis le jour de sa naissance. Combien de temps avait-elle passé avec son père au final ? Quelques heures en tout qui sait… Pas assez longtemps en tous les cas… Et voilà ce qu’il était pour elle, un parfait inconnu qui apparaissait parfois, aux hasards des jours après des mois de silence, qui décidait de leur vie comme si de rien n’était, comme si le temps se stoppait à chaque fois qu’il partait. Ce soir là, il était venu au beau milieu de la nuit, pour réveiller toute sa famille et leur annoncer qu’ils quittaient Winchester définitivement, qu’ils n’étaient plus en sécurité dans cette maison qu’ils avaient toujours connue. Et voilà que Theresa, du haut de ses quinze ans, était la voix qui s’élevait contre lui. Il était certes un exorciste qui sauvait des vies et luttait contre des forces que personne n’imaginait, mais il n’avait certainement pas le droit de briser leurs existences comme s’il s’était agi d’existences qui étaient à sa parfaite disposition.
«
Ecoute moi quand j’te parle, merde ! Barre-toi, ça changera pas de d’habitude, mais je laisserai pas Sean pour te faire plaisir ! T’es rien pour moi, juste un inconnu qui se pointe du jour au lendemain pour décider à ma place ! J’suis pas une gamine ! »
«
Crois-moi, il vaut mieux partir d’ici ! Et je me contrefiche de ce que tu penses de moi, prends tes affaires et monte dans la voiture, c’est un ordre ! »
Silence. Aaron et sa mère venaient tout juste d’arriver à l’entrée de la pièce, après avoir exécuté les premiers ordres du père de famille… Trop habitués à exécuter ses quatre volontés à chaque fois qu’il décidait de se pointer ici… Ils ne s’étaient jamais rebellés en quoique ce soit, elle par amour, lui par fidélité. Et pourtant, la voix de Theresa semblait à présent ouvrir les yeux à bien plus d’esprits que le sien à elle… et si les mots qui venaient d’être prononcées n’avaient nul impact sur le père de famille, ça en avait visiblement sur le reste des siens. Légèrement tremblante sous la frayeur ou l’excitation rien qu’à l’idée de pouvoir enfin s’exprimer, la mère s’avança, pour s’approcher de son mari.
«
Non… C’est fini Jason… »
Alors que ses deux enfants ainsi que son mari avaient le regard rivé sur elle, elle poursuivit, sans quitter les yeux de l’homme qu’elle avait aimé, l’homme qu’elle allait aujourd’hui envoyer balader, comme elle aurait du le faire il y a plusieurs années déjà.
«
J’te laisserais pas briser la vie de nos enfants. Tu veux partir ? Pars… Mais aucun de nous ne viendra avec toi. C’est fini, j’en ai marre de t’attendre, marre d’avoir peur, marre de mentir à nos enfants ! Theresa a raison, Jason. Tu n’es plus qu’un inconnu qui décide pour nous. Et je dis stop. »
Les larmes avaient fini par couler des yeux de la femme, tandis que personne ne disait mot. Un silence de plomb régnait dans la chambre, jusqu’à ce que l’homme finisse par hocher la tête, avant de balancer le sac qu’il avait en mains, sur le lit.
«
Bien. J’m’en vais. Et je reviendrai pas. Quelqu’un a autre chose à dire ? »
C’est alors que le regard de l’homme se posa sur Aaron lui-même… Comme s’il attendait une nouvelle attaque, qui ne vint pas. Tout était dit et l’homme ne prit pas plus de temps à attendre, il sortit de la pièce, laissant les deux femmes et Aaron dans la chambre. Il s’approcha d’elles, pour venir les enlacer chacune contre lui, les laisser s’abandonner à leurs larmes… d’il ne savait quoi, peut-être de bonheur d’avoir enfin pu se détacher de cette part sombre de vie, peut-être dores et déjà de regrets.
■■■
‘Vous quittez Winchester’, voilà qu’il franchissait déjà ce panneau, abandonnant derrière lui tout le semblant de vie qu’il s’était construit… Tout ce qu’il avait entrepris. Accélérant inconsciemment l’allure de sa voiture, il laissa les bandes de la route défiler devant ses yeux, à un rythme effréné, comme s’il comptait plus que tout partir le plus vite possible sans prendre la moindre occasion de se retourner à nouveau, incapable de savoir s’il aurait le courage de continuer ce chemin qu’il s’était déjà tout tracer. Quelle folie. Voilà qu’il poursuivait ce cycle infernal dans lequel son père l’avait plongé depuis qu’il était enfant. Il avait également un fils et pourtant, il quittait tout, il lâchait tout, rien que pour venger sa sœur, sa famille qui avait été peu à peu détruite par ces saloperies d’esprits qui ne pouvaient s’empêcher de venir empiéter sur les vies heureuses pour les détruire. Leur père avait finalement eu raison… Un an plus tard, leur mère était retrouvée morte, dans des circonstances douteuses que beaucoup considéraient ‘humainement impossibles’. Tout avait été clair pour le frère et la sœur, alors pourtant trop jeunes pour accepter cette vérité dévorante. Et s’ils avaient suivi Jason ? S’ils étaient partis au moment où il l’avait dit ? Culpabilité. Regrets. Remords. Il ne voulait plus en avoir aujourd’hui, tout comme il n’avait plus voulu en avoir le jour où il avait alors décroché son téléphone pour joindre son père et lui annoncer la funeste nouvelle…
■■■
«
Aaron… J’rentre. J’veux dire… Je retourne à Winchester… »
Sans un mot, le frère leva le regard vers sa sœur, forçant un léger sourire en coin, avant de lever la main pour passer celle-ci sur la joue de sa cadette, s’attardant encore quelques secondes à la détailler. Fatigué, usé par cette longue nuit, par ces trois années consécutives pendant lesquelles il avait traqué, exorcisé des esprits sans réellement comprendre le sens de ce combat. Après la mort de leur mère, ils avaient finalement retrouvé leur père et étaient partis travailler avec lui… ils s’étaient avidement plongés dans cette vie morbide, rien que pour se trouver un élan pour avancer et ne jamais pouvoir se retourner. Sauf que maintenant, tout s’arrêtait… Leur père était également mort. Une stupide situation inextricable de laquelle il les avait sortis en se sacrifiant… et voilà où ils en étaient aujourd’hui. Définitivement seuls, abandonnés de leurs parents. Elargissant un peu son sourire, il finit par ramener une mèche de cheveux derrière l’oreille de sa cette, se décidant enfin à prendre la parole, après de longues heures de silence.
«
J’te ramène… »
«
T’es pas obligé… T’es pas obligé de continuer cette vie… ce job morbide. Tu peux passer à autre chose, c’est mieux, non ? »
Elle avait bien rapidement compris qu’il n’avait nullement l’intention de s’arrêter après tout ce qui lui était déjà arrivé… Le sourire du jeune homme s’effaça, tandis qu’il laissait sa main retomber, déglutissant avec difficulté aux paroles de Theresa.
«
Y’a pas que ça… »
Il ne pouvait pas se permettre de vivre avec la mémoire de ses parents en sachant qu’il n’avait rien fait pour les rendre fiers… pour rendre fier son père du moins. Un père dont il s’était rapproché ces trois dernières années, là où enfant, il n’avait jamais réussi à attirer la moindre attention de celui-ci. Et puis finalement, voilà que les choses avaient fini par lui reprendre cette chance. Non. Il ne voulait pas, il devait continuer à préserver la mémoire de son paternel à travers cette vie. Et autant le faire maintenant que plus tard, alors qu’il ne ferait que traîner un paquet de remords.
■■■
Il se souvenait encore. Un an plus tard, le voilà qui avait frappé à la porte de chez sa soeur, esquissant un sourire comme si de rien n'était. Elle l'avait laissé revenir dans sa vie, alors qu'il avait vu bien trop d'horreurs pour pouvoir en sortir indemne et qu'il avait finalement décidé de lâcher l'affaire... ou peut-être parce qu'il avait compris que ces voeux là de vie, n'avaient jamais été ceux que leur mère avait pu vouloir pour eux... tout comme leur père, qui les avait toujours tenus à l'écart du mieux possible, à chaque fois qu'il disparaissait. Le voilà qui était alors revenu à une vie normale. La plus cruelle de ses erreurs.
■■■
Un baiser fruité qui venait charrier ses lèvres, tandis qu’il se laissait aller à avoir un sourire en coin, profitant du moment, de la caresse et du contact de son corps dans les draps chauds. Quels délices que les dimanches matin d’une vie quotidienne et banale. Le voilà aujourd’hui là, âgé de vingt-deux ans, dans cette nouvelle vie, celle qu’il vivait dans cette maison, avec sa petite amie. Que demander de plus ? Tandis que leurs lèvres se détachaient avec douceur et qu’elle venait se blottir dans ses bras, il laissa son sourire s’étendre sur ses lèvres, étirer ses traits tout juste réveillés. Elle eut un ricanement, sans doute en remarquant l’air béat qu’il avait sur le visage.
«
Et qu’est-ce qu’y fait sourire monsieur Kennedy à ce point ? »
Haussant légèrement les sourcils dans un air innocent et ce, toujours sans ouvrir les yeux, il se laissa quelques instants à s’étirer légèrement, profitant de l’instant présent, savourant la caresse de la main de la jeune femme qui venait se poser sur son torse avec cette douceur qui lui était propre.
«
Tout est parfait… simple parfait. Alors je profite. »
Ouvrant les yeux, il détourna le regard vers elle, esquissant un nouveau sourire en la voyant si rayonnante de si bon matin. Caressant avec douceur sa joue, il se laissa finalement aller à déposer un baiser sur le coin de ses lèvres.
«
C’est mal ? »
«
Non… C’est très bien. »
Sans rien dire de plus, elle revint se blottir contre lui, se lover dans ses bras avec délice.
«
Aaron. »
«
Hm ? »
«
Il faudra parler du bébé… à Theresa. »
C’était par elle qu’ils s’étaient connus… c’était grâce à elle qu’ils savouraient tant de bonheur aujourd’hui, alors bien entendu, ils lui devaient bien ça… Sans compter même que Theresa était la sœur d’Aaron, bien entendu. Caressant avec douceur le bras de sa compagne, il finit par avoir un faible hochement de tête, et encore un sourire… qu’est-ce qu’il pouvait demander de plus à cet instant précis ?
■■■
Et ils avaient encore eu de belles années pour profiter de ça. Trois années… Trois ans de bonheur, dont il aurait bien voulu ne jamais connaître la fin. Tout était parfait. Parfaitement réglé pour qu’il n’ait rien à demander de plus, pour qu’il n’ait surtout pas envie de perdre quoique ce soit dans tout ce que la vie lui offrait à l’instant précis. Mais tout s’était désormais éteint. Theresa était morte, terrassée par une saleté d’esprit, à croire que ceux-ci avaient vraiment une dent contre la famille Kennedy. Avec la mort de Theresa, il se sentait aujourd’hui définitivement incapable de mener une vie normale. Que ce soit pour Ally, ou pour la vie qu’ils aient pu construire ensemble. Il aurait pu rester, rien que pour voir son fils grandir… et pourtant, il en était incapable, alors que sa sœur, elle, n’aurait jamais cette chance. C’est ainsi qu’il avait décidé de partir… Comme ça, dans ce qui semblait être un claquement de doigts, une décision subite et précipitée. Ally ne savait rien de sa vie passée et il ne voulait pas voir celle-ci empiéter sur sa vie à elle ou sur celle de leur fils… Alors autant fuir, partir, rien que pour les protéger, alors qu’il semblait être le suivant sur la liste des types à abattre. C’est ainsi qu’il est redevenu un exorciste… et c’est ainsi qu’il vit depuis trois ans déjà…
Bien qu'il sache parfaitement bien conduire, il n'a jamais passé son permis de conduire, si bien qu'il dépasse souvent les limitations de vitesse... oui certes, même les gens avec un permis dépassent les limitations de vitesse, mais bon. Il sait parfaitement bien esquiver les contrôles de police, bien entendu. ■ Il boit le whisky comme de l'eau, et la gueule de bois, il ne connaît pas, ou que très peu, à croire que c'est un insensible de l'alcool ! ■ Il ne fume pas de son propre chef, mais parfois lorsqu'il est tendu et qu'une personne vient à lui proposer une cigarette, il ne dira bien entendu pas non. ■ Il a un casier judiciaire long comme le bras, rempli d'éléments qui le font parfois passer pour un genre de taré sanguinaire qui creuse des tombes... mais qu'importe, tant qu'il ne se fait pas arrêter. ■ Il n'a jamais lu de bouquin, si ce n'est des BD... disons qu'il n'a jamais eu la patience de finir un livre; c'est trop long ■ Il a un fils, âgé de cinq ans qu'il ne voit jamais et dont il ne parle jamais ■ C'est un excellent tireur qui ne rate jamais sa cible, disons qu'il a su apprendre avec les meilleurs. ■ Il est très agile et en n'importe quelle circonstances, il arrive à trouver un moyen de bien retomber ■ Il fait souvent de l'humour pour se défiler et ne pas affronter les choses, c'est sa façon d'être et ça en énerve beaucoup. ■ Il possède environ cinq ou six téléphones portable, ainsi que plusieurs cartes de crédit qui ne sont pas à son nom... c'est ainsi qu'on vit, quand on est un exorciste et cette vie ne lui déplaît pas. ■ Il ne s'est jamais vu dans une vie banale avec un quotidien qui tourne en rond. ■ Il mange beaucoup, on se demande où il case tout ce qu'il avale. ■ Il a le vertige. ■ Il déteste la vodka, allez savoir pourquoi. ■ Il a souvent un petit sourire en coin quand une fille l'intéresse. ■ Il a un répondant à en emmerder plus d'un. ■ Il semble prendre la vie à la légère mais est plus mature qu'on ne l'imagine souvent.
Si Aaron prend le risque de revenir sur ses traces à Winchester, c'est bien pour une raison ! Et pas des moindres puisque c'est son boulot, de chasser les esprits qui l'a ramené ici, sur les traces de son passé. Alors non, il n'est pas du genre à se ficher des esprits et vu le nombre d'entre eux qu'il a déjà croisés, il est tout à fait logique qu'il y croit. Pour lui, pas besoin de distinguer de gentils esprits à d'autres mauvais : les esprits sont tout sauf naturels et ils doivent être supprimés... qui sait si un jour quoique ce soit pourra lui faire changer d'avis. Fort de son expérience, il en connaît un bon rayon sur les esprits et tout ce qui peut les vaincre ou les éloigner... c'est le genre d'exorciste qui ne fait pas dans la dentelle et qui ne cherche surtout pas avant d'agir... ça lui a d'ailleurs valu parfois de se retrouver dans des situations pour le moins... compliquées. Mais curieusement, il a toujours su s'en sortir. S'il est né à Winchester, il n'y a pas remis les pieds depuis un bon moment... qui sait comment la ville l'accueillera à présent.
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Lun 27 Déc - 21:19